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vendredi 24 février 2017

Spider-Man : La Dernière Chasse de Kraven

Considéré comme une oeuvre majeur de la saga Spider-man, je m'attendais à un truc absolument renversant. Le point que l'on puisse dire est qu'encore une fois avec les comics, la qualité est sacrément exagérée. L'oeuvre est parsemée de lourdeurs, longueurs et le récit n'est pas forcément extraordinaire. Mais il y a vraiment de bonnes choses.

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En gros, l'histoire nous raconte comme Kraven va enterrer Peter Parker pour 15 jours et prendre son costume afin de se prouver qu'il est meilleur que ce dernier. Pour cela, il combattra Vermine, un mutant qui vit dans les égouts et contrôle les rats.
Voilà, histoire assez simple mais le synopsis est suffisament intéressant pour marquer. A partir de cela, le scénario ne fera pas des ravages mais il se suffit à lui-même : c'est un bon scénario. On note des parallèles intéressants. Le trio Spider-man/Kraven/Vermine où les positions de chacun ne sont pas forcément claire (qui est le plus moral dans l'histoire, qui comprends la souffrance de qui ?) Le thème de la mort est présent et en soi, ça peut suffire à en faire un épisode clé de l'univers de Spider-man (mort de Gwen, Ben, du capitaine Stacy...) Il y a une lecture intéressante, en particulier concernant l'enfermement (physique pour Spider-man, spirituel pour Kraven, et Vermine, c'est le fait qu'il ne soit plus lui-même et condamné à rester enfermé dans les égouts). Le dénouement, bien que prévisible, est sympathique et bien dans l'esprit d'un bon Spider-man.

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Mais voilà, le problème, c'est que dans un premier temps, on est dans la tête de Kraven. Et clairement, Kraven est un fou. Et pire que tout, un fou qui radote. Du coup, ce qu'il dit ressemble à une logique assez conne et au final, la répété pendant tous le comics mène au final à une forme de répétitivité qui n'a d'autre effet que la lourdeur. Sans compter que ces textes, qui se passent dans sa tête, ralentissent le rythme pendant les scènes d'actions. Ce qui est assez mauvais pour le coup.
Parce que rien qu'au niveau du découpage, c'est assez fragmenté et ce n'est pas super dynamique. Attention, la mise en scène n'est pas catastrophique, mais ça avance pas bien vite.

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La lecture est beaucoup plus fluide sur la seconde partie et Kraven pense moins. Donc la lecture est plus rapide et l'enchaînement des cases se passe mieux.
Pour finir, l'ambiance est là, le dessin a cette simplicité, ce charme qu'on trouvait dans les années 60/70 mais une meilleur palette de couleurs et de détails comme dans les années 90. Sauf que contrairement à de nombreux comics des années 80, l'image n'est pas chargée, lourde, ou dégoulinante de couleurs WTFesques. Résultat, une ambiance mélancolique et sale arrive à se mettre en place grâce à des couleurs dans les tons gris/violacé/kaki, ce qui va assez bien ) l'histoire. Et l'omniprésence de la pluie rend assez bien.

jeudi 16 février 2017

Spider-Man par J.M. Straczynski, tome 3

Les deux premiers tomes de Spider-Man par J.M. Straczynski sont, purement et simplement, de véritables petits bijoux pour tous les fans du Tisseur. Outre les somptueux dessins de John Romita Jr, nous avons le droit à des histoires captivantes, pour ne pas dire passionnantes. JMS s’amusant à distiller un peu de fantastique et de mystique dans les origines de notre héros, ce qui n’est pas une mauvaise idée.

Afficher l'image d'origineSpider-Man est entraîné par le Docteur Strange dans les méandres mystiques de son existence. Et tandis que le héros cherche à en apprendre davantage sur l’origine de ses pouvoirs, le mystérieux Ezekiel fait son grand retour. Hélas, la vie de Peter Parker est sur le point d’être bouleversée par la révélation du terrible Gwen Stacy… Découvrez le troisième et dernier volet des aventures du Tisseur écrites par J.M. Straczynski, dessinées par John Romita Jr et Mike Deodato Jr.
(Contient les épisodes d’Amazing Spider-Man #503 à 518)
C’est donc, déjà, le dernier tome de ce run fantastique de JMS sur Spider-Man, et il peut se découper en quatre parties bien distingues.
Tout d’abord, les suites de l’extraordinaire, et surtout émouvant, épisode #500, où Peter avait reçu le cadeau de quelques instants, tellement précieux, avec son oncle Ben. Un bien enviable par n’importe qui. 
Mais ce voyage fantastique, a surtout permis à une entité d’une incroyable puissance de mettre un pied dans notre dimension à travers une simple humaine… Enfin pas si simple que cela… L’occasion pour Spidey de faire équipe avec Loki ! Pas le duo sur lequel on s’attend le plus à tomber !

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Nous assistons ensuite au retour d’Ezekiel. La belle création de JMS qui permet à Spidey de mettre un pied dans le fantastique et de voir ses origines un peu chamboulées. Et l’on découvre, que finalement, ce dernier n’est pas un véritable saint, bien loin de là. Spidey se retrouvant avec un ennemi ayant exactement les mêmes aptitudes de lui mais ayant menti sur ses origines. L’arc nous permet d’en apprendre encore davantage sur les origines mystiques du totem Araignée.
La troisième partie est sans nul doute la plus marquante du tome, puisqu’elle remet Peter face au spectre de Gwen Stacy ! Spider-Man est carrément mis de côté pour mettre Peter sous les feux de la rampe. Notre héros découvrant un secret qui risque de le marquer à vie et d’hanter ses nuits pour très longtemps. Cet arc met en lumière un événement surprenant de la vie de Gwen, nous montre à quel point Mary-Jane est importante et marque l’arrivée de Mike Deodato Jr au dessin. Un épisode bouleversant, avec beaucoup de scènes très fortes.

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Enfin le tome, et donc le run de JMS se termine avec la création d’un nouvel ennemi pour Spider-Man. Un ennemi qui prend racine dans le passé de notre héros, nous offrant donc son lot de flashback lors de sa période souffre-douleur au lycée. Sans doute l’arc le moins intéressant du run de JMS et qui nous montre pas vraiment l’énorme qualité de toute sa prestation.
Graphiquement, bien que dans des styles bien différents, John Romita Jr et Mike Deodato Jr, nous offrent des épisodes absolument magnifiques, des scènes qui marquent, des personnages que l’on aime. Comment ne pas craquer sur le MJ de Romita Jr ? Comment ne pas avoir le souffle coupé devant l’intensité des scènes avec les deux jumeaux en ayant après Spidey sur le pont si fatidique ?

Le run de JMS est véritablement un plaisir à lire et à relire. Et il n’y a pas que la création d’Ezekiel ou le côté mystique des pouvoirs de Spidey. JMS a aussi incroyablement œuvré pour renforcer le lien si fort qui unit Peter et MJ, c’est une véritable relation idyllique et fusionnelle qu’il y a entre ces deux personnages. On ressent leur amour rien qu’en lisant leurs scènes. Et c’est un des grands plaisirs que j’ai en lisant ce run, c’est la quantité de scènes de vie quotidienne qu’il y a dans la vie de Peter. Des scènes qui rendent le personnage encore plus sympathique, plus proche de nous. De simples scènes comme les repas de famille avec sa tante, MJ qui s’habille le matin alors Peter râle que sa tasse préférée soit passée au lave-vaisselle. On perçoit Peter comme un quelqu’un de banal un monsieur tout le monde qui doit concilier sa vie et son activité de super-héros.

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Bref, ce troisième tome ne déroge pas à la règle et nous avons le droit à des histoires que l’on prend un grand plaisir à lire, pour la première fois, ou non. Peter Parker est un personnage unique dans l’univers Marvel. Un personnage que l’on aime tous car il pourrait être n’importe lequel d’entre nous. Une vie passionnante, dure mais tellement gratifiante. Une relation avec MJ que l’on pourrait presque jalouser. Un personnage unique pour des aventures qui le sont tout autant. Un run à lire absolument.

dimanche 5 février 2017

Spider-Man par J.M. Straczynski, tome 2


Quel choc pour Tante May de découvrir que son si précieux et si « fragile » Peter est en fait Spider-Man ! Il y aura fallu le temps pour que la vieille dame ne découvre enfin le secret de son neveu qu’elle aime tant. Et avec un tel rebondissement, dans la vie de notre héros, c’est une nouvelle synergie qui va se mettre en place pour ces deux personnages. Par amour, tante May, et malgré son « dégoût » pour le super-héros, ne va pas juger le choix de Peter, le soutenir, et même essayer de le défendre face aux journaux, en particuliers, mais préférant fermer les yeux et se boucher les oreilles lorsqu’il enfile le masque. Cela donne aussi une nouvelle interlocutrice à Mary-Jane lorsqu’elle angoisse pour son mari.

Jusqu’à maintenant, tout ce que j’ai pu lire dans la collection Marvel Icons a été véritablement passionnant. La palme allant, sans conteste, au premier volume regroupant les épisodes de J. Michael Straczynski et John Romita Jr sur Spider-Man !

Afficher l'image d'origineSous l’impulsion du scénariste, Spider-Man prend une nouvelle direction, totalement inattendue, puisque empreinte de mysticisme ! Un chemin plutôt plaisant à suivre, il faut bien reconnaître. Et alors qu’il lutte pour reconquérir sa femme, Mary-Jane, une nouvelle personne va rentrer dans la confidence de sa double identité !
Peter Parker a toujours cru que la morsure de l’araignée radioactive à l’origine de ses pouvoirs était accidentelle. Mais le mystérieux Ezekiel a une explication étonnante et très différente des événements !
Dans ce deuxième tome, signé J. Michael Straczynski (JMS) et John Romita Jr, Spider-Man affronte, entre autres, des adversaires mystiques qui l’obligent à s’allier avec Loki et à voyager jusqu’en Afrique.
Egalement au sommaire, Amazing Spider-Man 500 avec la participation de John Romita Sr.
(Contient : Amazing Spider-Man (vol2) #46 à 58 et Amazing Spider-Man #500 à 502)

Afficher l'image d'origineCar les premiers épisodes de ce deuxième tome des aventures de Spider-Man par JMS et John Romita Jr, visent d’abord à faire en sorte que les deux amoureux se retrouvent ! Et alors que Peter rentre d’Afrique, il décide de s’arrêter à Los Angeles pour parler, une nouvelle fois, avec Mary-Jane, mais cette dernière se trouve, au même moment dans l’appartement de Peter à New York, pour la même chose… Chacun décide de rentrer chez lui, mais le destin va les faire se retrouver à mi-chemin, à Denver, dans une histoire intense en émotion alors que Fatalis se trouve également là-bas et est victime d’un attentat ! De l’émotion donc et beaucoup d’humour !
Dans les différentes histoires de ce volume, JMS continu d’ancrer un peu plus notre Tisseur préféré dans le mystique, voir le fantastique. Déjà de par la grande présence du Docteur Strange à travers plusieurs épisodes, spécialistes numéro un de cet univers tumultueux et compliqué.

Un nouvel ennemi également avec le Pompile, littéralement un prédateur pour les Araignées. Une femme qui va mettre la pagaille dans la vie de notre héros et lui donner bien du mal. Heureusement, Ezekiel sera là pour l’aider, même si ce bon samaritain aux pouvoirs identiques à Peter, semble de plus en plus mystérieux pour ne pas dire inquiétant.
Spidey va également affronter une créature d’outre-tombe composé de parties de corps humains de treize cadavres et se retrouver en plein règlement de compte de mafieux nous rappelant à la Prohibition.
Mais si son rôle de justicier est bien rempli, celui de professeur également, et Peter va de nouveau essayer d’aider une élève en difficulté, et là aussi, il va retrouver Ezekiel sur son chemin…

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Un petit mot sur l’épisode #500 d’Amazing Spider-Man, qui voit New York attaquée par une horde de démons et va se retrouver à devoir revivre tous les moments tragiques de sa vie ! La maladie de May, la mort de Gwen, toutes ses premières fois face à ses pires ennemis que ce soit l’Homme Sable ou le Lézard. Une multitude de coups vont s’abattre sur lui alors qu’il revit en continu les pires événements de sa vie, sans pouvoir les modifier. Il faudra alors une force sans commune mesure et un courage exemplaire pour permettre à notre héros de rester debout et comprendre la grandeur de ses actes. Mais une personne chère à son cœur va lui faire comprendre tout cela…
Un épisode magnifique et émouvant, mis en image par John Romita Sr ! Un régal pour les yeux.



Bref, ce deuxième tome, à l’image du premier est une merveille à lire ! Aussi bien scénaristiquement que graphiquement. De l’humour, de l’action, de l’émotion, JMS distille chaque ingrédient à la perfection, nous offrant des histoires de très grandes qualités et d’un intérêt captivant.

mercredi 1 février 2017

Batman Eternal Tome 4 : Dernier chapitre décevant !

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Si Batman Eternal a su, au fil du temps et malgré une publication hebdomadaire, garder un intérêt certain, de par le fait qu’on voulait savoir qui était le génie qui malmenait autant notre héros, ce n’est pas sans nous proposer, aussi, des intrigues inutiles et bouche-trous et une surenchère de rebondissements et de suspects. Néanmoins l’envie de connaître ce mystérieux ennemi, rend ce quatrième et ultime tome très, très alléchant.

Après la chute de l’Asile d’Arkham et des Entreprises Wayne, Gotham City sombre dans le chaos… Batman et ses alliés jouent leur va-tout face à une coalition d’ennemis des plus retors, dont la machiavélique Sphinx, et le redoutable Ra’s al Ghul ! Une nouvelle ère s’amorce pour les justiciers, si toutefois ils parviennent à survivre !
(Contient les épisodes Batman Eternal #40 à 52 et Batman #28)

Afficher l'image d'origineLa fin se rapprochant, les scénaristes continuent leur travail de sape et expédie de façon non dissimulée, les intrigues secondaires. Après que le Spectre ait fait sauter Arkham, que Batgirl se soit calmée, c’est au tour de Robin de découvrir les qualités d’Harper, alors que tous deux mettent fin à la menace du nanovirus, avec un ennemi que l’on n’avait pas vu et qui colle parfaitement à la menace. On se rend vraiment compte à travers ses résolutions de petites intrigues qu’elles n’étaient là que pour permettre au titre de tenir sur le délai escompté d’un an.
Catwoman de son côté entérine sa nouvelle vie (je vais enfin (!!!) pouvoir lire le premier tome de Catwoman Eternal), elle semble avoir tiré un trait très facilement sur son intégral en cuir pour passer à un décolleté de soie des plus vertigineux.



Mais nous pouvons passer outre cela, car si la plupart de ces intrigues furent bidons, d’autres ont été amusantes à suivre. Et puis surtout l’impatience que suscite ce tome provient de la suite de l’intrigue principale ! Après avoir suspecté entre trois cents et mille ennemis pour mener la dance, notamment l’inspecteur Bard que nous avons rayé de notre liste dans le précédent tome (sans pour autant être dédouané, encore un sacré tordu), Batman continu d’enquêter, Silence, le Sphinx, Ras al Ghul… Mais il continu de faire chou blanc…
La situation à Gotham devient critique et l’image de Batman est sérieusement écornée, le coup des cachettes secrètes disséminées dans la ville a beaucoup de mal à passer, et voilà les ennemis du justicier plus qu’armés pour mettre encore davantage le chaos. Et Gotham va véritablement s’embraser ! Batman va avoir besoin de toute sa famille et encore davantage pour arrêter le massacre !

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Aussi, lorsque le moment de rencontrer le véritable cerveau derrière tout ce chaos, on tombe de haut ! Quelle déception ! Cela se dessinait de plus en plus, et je ne voulais pas me résoudre à accepter la vérité. Et pourtant, alors que je m’attendais, sans doute comme tout le monde, à un ennemi extraordinaire, ayant réussi à se jouer de Batman, à ruiner sa ville, ne reste qu’un ennemi de quatrième ou cinquième zone ayant simplement eu la bonne idée au bon moment. Quelle déception !
Mais Batman Eternal étant un titre où l’on aime la surenchère, c’est sans véritable surprise, que dans l’ultime chapitre, nous découvrons encore un nouvel ennemi, caché dans l’ombre et qui au final n’est que la goutte de trop, toute crédibilité vole en éclat…
Alors au final, on peut se demander pourquoi un tel titre, la mythologie Batman n’y gagne pas grand-chose hormis une histoire mainstream tape-à-l’œil de plus… Si Batman Eternal est une véritable déception, quelques éclaircies sont venues illuminer ma lecture, et ce ne sont que des femmes. Harper, qui rentre enfin dans la bat-family et de bien belle manière. Sélina, et son heel turn fort intéressant. Et enfin Julia, la fille d’Alfred, personnage dont je suis déjà totalement fan. Mais quatre tomes, cinquante deux épisodes, plus de milles pages et un peu plus de cent euros pour ça, c’est très, très cher payé.

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Terminons sur un point… négatif, encore une fois, en survolant très vite l’aspect graphique. Peu de chose à en dire, si ce n’est que c’est du n’importe quoi. Plus d’une vingtaine de dessinateurs pour ce tome, c’est beaucoup trop, surtout quand ces, nombreux artistes, sont en (très) petite forme et qu’il n’y a aucune cohérence artistique.
Bref, ce quatrième tome aura tué le titre à mes yeux. Au final si la lecture est plaisante par moment, nous n’aurons qu’une vaste, très vaste, trop vaste, intrigue où les mots surenchères des rebondissements et entassement des suspects sont les mots d’ordre de cette série hebdomadaire.

mercredi 25 janvier 2017

Batman Eternal Tome 3

Ce n’est pas tout que Scott Snyder et Greg Capullo embarquent le titre principal de Batman dans le passé, à l’occasion de Year Zero. Pendant ce temps, il se passe forcément des choses à Gotham, et pas qu’un peu ! Heureusement, Batman Eternal est là. Mais il faut bien avouer, que si l’intrigue principale réussit à tenir en haleine, beaucoup d’à côtés ne servent pas à grand-chose si ce n’est à faire office de remplissage. Alors le rythme hebdomadaire était-il vraiment nécessaire ?
Alors qu’Alfred a été kidnappé et que Catwoman gravit peu à peu les échelons de la mafia, Batman se retrouve piégé par le cerveau derrière cette machination qui le pousse à bout. Au plus fort de cette attaque, il voit ses repaires aux quatre coins de la ville vidés de leurs arsenaux.
(Contient les épisodes #27 à 39)

L’arrestation de Gordon n’était que le point de départ d’un plan à grande échelle. Ca, nous pouvions facilement le déduire nous même dès les débuts de Batman Eternal. Il était plus difficile, par contre, de deviner à quel point cela allait se transformer en acharnement sur Batman ! Gotham est devenu un véritable lieu de chaos ! Si l’apparition de Carmine Falcone est une belle surprise, la découverte que Jason Bard est un pourri, très actif dans la chute de Batman, l’est beaucoup moins, tant cela était prévisible !
Dès son arrivée à Gotham, et suite aux explications qu’il était tout aussi intègre et charismatique que Gordon, les alarmes « attention arnaque » ce sont mises en marche. Deux personnages identiques dans un même titre, c’est absolument inutile et farfelue. Par contre, il faut reconnaître que ce personnage sait y faire pour détruire Batman, même s’il a l’aide de Silence !

Afficher l'image d'origineLe travail des deux hommes porte ses fruits. Alfred se retrouve à Arkham, la police prend Batman pour cible, ses caches d’armes à travers la ville se transforment en bombes meurtrières et Wayne Entreprises, et toutes ses filiales, passent sous contrôle militaire et civil, laissant Batman sans armes, et Bruce Wayne sans argent !
A côté de l’acharnement en règle que subit Batman, d’autres intrigues, plus ou moins pertinentes, poursuivent leur petit bonhomme de chemin.
Au niveau des choses intéressantes se déroulant à Gotham, il y a Catwoman qui continu son évolution, sa transformation, son accession à la tête de la mafia de tout Gotham. Et sa décision de basculer sera facilitée à la suite d’un drame.



Cette guerre des gangs, bien qu’elle commence sévèrement à être reléguée au troisième, quatrième voir cinquième plan, où il est toujours plaisant de voir toutes les brutes et tordues de Gotham se mettre dessus.
Ou encore l’enquête de Vicki Vale sur le passé du fameux Jason Bard.
Mais l’intrigue secondaire la plus intéressante, pour moi, et même si ce n’est pas vraiment une intrigue, l’intégration de la fille d’Alfred à l’équipe de Batman. Elle apporte un soutien exceptionnel à Batman, comme son père, mais à l’inverse de lui, n’hésite pas à lui tenir tête. Un excellent personnage, qui m’a déjà totalement convaincu. Mais toutes les intrigues sont loin d’être sympathiques.

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Le souci nano-technologique, sur lequel enquêtent Red Robin et la jeune Harper Row est mis de côté et à peine cité dans ce troisième tome.
Batgirl rentre très vite dans les rangs après une petite crise d’adolescente.
Le surnaturel que vit Batwing est vite éteint, d’une manière plus qu’expéditive.
Quant à Spoiler, elle vient dire coucou et disparaît aussitôt.
On remarquera que toutes ces intrigues bouche-trous concernent les acolytes de Batman. Comme s’il fallait à tout prix qu’ils soient tous présent et au diable l’intérêt de leurs histoires… Encore heureux que Nightwing soit « mort » cela aurait encore rallongé cette longue liste d’intrigues ne servant à rien…
Graphiquement, ce n’est vraiment pas la fête. Si des artistes comme Alvaro Martinez ou Andrea Mutti se démarquent un peu en nous proposant des dessins expressifs et des scènes d’action très bien rendues, ou Javier Garron dans un style cartoony, le reste est assez faiblard (Felix Ruiz, Fernando Pasarin…) ou trop tape-à-l’œil et sans la moindre expressivité (Jason Fabok).

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Bref, l’intrigue principale de Batman Eternal continue de capter l’intérêt et de nous offrir quelque chose de sympathique à lire. Mais attention à la surenchère, des rebondissements et à l’entassement des menaces. De même, on se passerait volontiers de nombreuses intrigues secondaires complètement inutiles et inintéressantes ne servant qu’à polluer l’intrigue principale.

samedi 21 janvier 2017

Batman : Silence

On part d'un événement presque anodin pour Batman, l'enlèvement et la demande de rançon d'un fils d'industriel de Gotham. Mais lors de l'enquête le Chevalier Noir va se rendre compte que le kidnappeur, puis les autres vilains qui se mettront sur sa route n'ont pas leur comportement habituel : trop intello pour l'un, pas le genre de méchanceté pour un autre, comme si quelqu'un les commandait, pour harceler et rendre fou Batman.

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Et c'est l'occasion de voir un défilé de personnages considérable, de Gotham à Metropolis, une sorte de All-Star Game du crime. Inconvénient de ce défilé, on voit chacun d'eux assez peu, le temps d'un chapitre ou moins, et les antagonismes ne seront pas extrêmement développés, hormis la relation Batman/Catwoman/Bruce Wayne/Selina Kyle, partie prenante de l'intrigue.

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Si l'on rencontre beaucoup d'ennemis et d'amis de Batman, pas besoin d'avoir un énorme background pour comprendre toutes les références, la narration à la première personne est limpide et le débutant se verra expliquer les antécédents et l'expert cherchera les références en coin de case.
L'intrigue, ben, comment dire... J'ai lu le pavé d'Urban Comics, recueil des 12 chapitres en un volume, et si je l'avais lu en format kiosque (un chapitre par mois, peut-être deux mois ?!) j'aurais fait des AVC ou des arrêts cardiaques, bouffé mes ongles jusqu'à l'os et passé le canapé par la fenêtre, tellement les cliffhangers et twists sont énormes ! Sans trop spoiler j''espère, l'apparition du Joker est un monument qui m'a monté à 170 pulsations/minute.
Et les dessins sont superbes, les personnages musculeux, puissants, charismatiques et expressifs, les mouvements et encrages superbes.
Seul bémol, qui empêche ce one-shot d'atteindre le 10, le final qui est, certes, bon mais dont on pouvait attendre un peu plus après un récit d'une telle qualité.

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En conclusion, un excellent Batman, qui peut être une porte d'entrée au Bat-verse pour les débutants, avec des références expliquées et une intro à beaucoup de personnages.

vendredi 20 janvier 2017

Batman Eternal Tome 2


Le Commissaire Gordon emprisonné après une bavure dont il n'est pas responsable... Le gangster d'antan, Carmine Falcone, de retour à Gotham... Les détenus d'Arkham qui prennent possession de l'Asile... Alfred renoue avec sa propre fille perdue de vue... et dans l'ombre, un mystérieux comploteur tire les ficelles de tous ses événements poussant à bout Batman et ses plus proches alliés.
(Contenu : Batman Eternal #14-26)

zoomLe premier tome de Batman Eternal avait été un véritable coup de cœur. Scott Snyder et James Tynion IV nous proposant une histoire tentaculaire aux nombreuses ramifications. Beaucoup de rebondissements, de nombreux personnages, de l’action, une pléiade de dessinateurs. Le risque résidant dans le mode de publication, un épisode par semaine pendant un an, ce n’est pas rien. Et si le premier volume ne souffrait absolument pas de cette publication, ce n’est déjà plus le cas pour le second.

Dire que le rythme était soutenu dans ce premier volume est un doux euphémisme ! Il n’y a qu’à voir, à la fin du premier tome, et des treize premiers épisodes, Gordon se retrouvait en prison pour les homicides de plus d’une centaine de personnes, Batman se retrouvait en plein cœur d’une sanglante guerre des gangs avec rien de moins que Carmine Falcone (!!!) face au Pingouin, Batgirl, Batwoman et Jason Todd se retrouvaient en Amérique du Sud, Red Robin et la jeune Harper Row cherchaient une explication aux événements des Narrows et les nanobots, Stephanie Brown tentait d’éviter de se faire tuer par son père, tandis que Batwing et Jim Corrigan tentaient de comprendre les événements surnaturels ayant lieu à l’Asile d’Arkham. Pas mal d’événements, intéressants au demeurant, mais l’on se doute aisément que cela ne pourra tenir sur quatre tomes.

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Et dès ce deuxième volume, même si l’intrigue principale arrive à nous tenir en haleine (j’en reparlerais plus bas), on commence à percevoir certaines intrigues comme des intrigues de remplissages, elles traînent en longueur et n’apportent pas toujours grand-chose. Comme le voyage dans les égouts avec Croc, le séjour en Amérique du Sud de Batgirl et compagnie. Même si cela débouche sur un petit truc (relation forte entre Barbara et Jason, le nouveau rôle de Croc), ce ne sont pas des événements marquants, majeurs. Mais comment en vouloir aux scénaristes, cinquante-deux épisodes en un an ce n’est pas rien, c’est du boulot, et faire du sensationnel à chaque épisode est mission impossible, où l’on tombe dans le ridicule.
L’autre souci, c’est l’absence de surprise. La traitrise d’un personnage, dans le chapitre #21 était convenue depuis le début. L’existence de deux personnages identiques ne pouvant rien apporter dans un titre, il était donc évident que le nouveau était un traitre.

Ce qui nous emmène à l’histoire principale, qui s’avère être en fait une destruction pure et simple de tout ce (ceux) à quoi tient Bruce Wayne. Tout cela est personnel ! Du moins… pour le moment… Car, si je suis assez content de revoir un personnage comme Falcone, il était évident qu’il n’était pas le grand méchant se cachant derrière se chaos à Gotham, mais un simple pion. Impossible que le maître cerveau derrière tout ceci ne se révèle si vite. On apprend donc qu’il œuvre pour quelqu’un d’autre, un autre revenant ! Un personnage ayant une rancœur énorme pour notre héros, ce qui explique les coups à Gordon dans le précédent volume, et à Alfred dans celui-ci !! Mais je donne ma main à couper que l’on trouvera un autre manipulateur derrière lui dans le prochain tome. Comment garder une bonne dose de suspense sans cela, même si le procédé reste peu original, répétitif et donc très lassant. Ce n’est qu’une histoire de surenchère…

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A côté de cela, le nouveau commissaire de Gotham, Jason Bard devient de plus en plus médiatique, apprécié et performant. Stephanie Brown se livre une guerre sans limite contre son père, bien décidé à abattre sa propre fille, Barbara Gordon fait chou blanc, Harper s’impose toujours un peu plus (qu’est ce que j’aime ce personnage), Catwoman discute avec son père (!!!) et reçoit une étrange proposition, et la fille d’Alfred fait une surprenante découverte alors que la Bat-family semble enfin renouer suite aux événements dans Death of The Family (Ah bon ? Il y avait vraiment eu de réelles dissensions ?) Bon c’est facile, mais il est bien de voir un petit rappel à tout ceci, cela donne une pointe d’émotion lorsqu’ils se retrouvent tous.
Niveau graphique, nous voyons également une petite déception poindre le bout de son nez ! Dustin N’Guyen, Jason Fabok, R.M. Guéra, Andy Clarke (pour ne citer qu’eux) ne vont pas du tout ensemble… Entre Jason Fabok que je ne peux plus voir, un Dustin N’Guyen semble-t-il très, très fatigué, ou encore R.M. Guéra que j’adore mais qui n’a pas sa place sur du Batman, c’est une qualité graphique assez inégale et chaotique. Une grosse déception donc, hormis peut-être Andy Clarke.

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Bref, l’intérêt, pour ne pas dire la qualité s’étiole petit à petit. Cela était prévisible, mais j’espérais que cela arriverait un peu plus tard et non dès le second tome. Si ce deuxième tome se laisse, malgré tout, lire on sent déjà que les scénaristes tirent un peu sur la corde et reposent leurs histoires sur les gros rebondissements et la surenchère de vilains. Quand on pense tenir le cerveau, on se rend compte qu’il n’est qu’un pion et l’on passe au suivant.
J’ai bien peur que tout cela n’aille que crescendo avec les deux derniers tomes, et la série risque donc de devenir vite indigeste, il faut donc profiter du premier et éventuellement de celui-ci.

lundi 16 janvier 2017

Batman Année Un

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Year One est un comic produit en 1987 par Frank Miller et David Mazzucchelli dont l'histoire est centrée sur les origines de Batman. Après avoir orchestré le crépuscule de l'homme chauve-souris dans The Dark Knight Returns, Miller rempile sur ce projet pour nous dépeindre l'aube du justicier, préparant son futur avènement. On y retrouve un Bruce Wayne bien jeune qui fait ici ses premières armes, frais et solide mais au pas encore mal assuré. D'un point de vue formel le comic est très abouti, le dessin de Mazzucchelli est magnifique et les teintes utilisées confèrent un charme particulier au graphisme. Pour ma part je dois avouer que l'esthétique est un petit soulagement après The Dark Knight Returns, dont les esquisses de Miller sont plutôt inégales (tout le reste est génial ceci dit).

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Year One est de fait très court (une petite centaine de pages), heureusement Miller parvient à nous immerger rapidement dans l'histoire, distillant une ambiance de polar noir et urbain autour d'une intrigue bien ficelée. Au delà de Batman, on a le plaisir de retrouver quelques personnages fameux, notamment Selina Kyle et Harvey Dent. D'ailleurs le héros partage ici la vedette avec une autre figure connue, l'inspecteur Gordon. Si James Gordon en est lui aussi à ses débuts à Gotham City, les sections où apparait le futur commissaire sont presque plus passionnantes à suivre que les passages sur Batman. Robuste comme le chevalier noir, embarqué dans des séquences tout aussi musclées, il révèle dans Year One sa part cachée et son côté tête brûlée. Tourmenté par la noirceur de la ville, Gordon éclipse presque le héros. Un vrai régal à contempler.
Bref, cette oeuvre est un petit bijou, un récit d'ombre et de sang qui nous plonge dans l'obscurité de Gotham, et qui contribue à introniser la saga au panthéon des meilleurs comics. Une pépite dont la trame n'identifie pas vraiment de héros quand on y songe. Juste des hommes qui aspirent à s'élever, chacun luttant avec sa rage et sa détermination pour parvenir à ses fins.

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dimanche 15 janvier 2017

Batman Terre Un t.2

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Après un superbe travail sur le tome 1, Geoff Johns et Gary Frank reviennent avec un 2nd tome de leur réécriture des origines du Chevalier Noir, le Batman. 
Même s'il est endurci et aguerri par sa précédente enquête qui avait mené à la chute (au sens propre comme au sens figuré) du précédent maire, Oswald Cobblepott, le jeune Bruce Wayne, qui a endossé la cape de l'Homme Chauve-Souris, reste un débutant inexpérimenté qui peut parfois commettre des erreurs et acquièrent beaucoup de cicatrices. Sa nouvelle enquête le mène sur la piste du Sphinx/Riddler qui sème le chaos à Gotham après plusieurs attentats. Qu'est-ce que désire vraiment le terroriste?




Le Batman aura-t-il les reins assez solides pour faire face à ce nouvel ennemi malgré l'aide apportée par l'inspecteur Gordon, du technicien Lucius Fox et de son ex-tuteur devenu son majordome et mentor, Alfred Pennyworth?

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Geoff Johns poursuit avec brio et talent pour DC Comics ce titre de la saga Earth One (Superman, Batman, Teen Titans et bientôt Wonder Woman). Il reprend toujours les bases, les piliers de la mythologie de Batman que l'on connait tous, tout en les réinterprétant et/ou en leur donnant une nouvelle signification. Ici, le Sphinx/Riddler n'est plus un simple criminel mais devient un terroriste psychopathe sans Foi ni Loi ni pitié, Killer Croc n'est pas le sanguinaire cannibale que l'on a l'habitude de voir mais une créature cachée et exclue au coeur tendre. Les Dent sont frères et soeurs avec Harvey, toujours procureur et l'inédite Jessica, nouvelle maire de Gotham. Quand à Alfred, loin de notre vue habituelle et comme dans le tome 1, c'est un vétéran de guerre bad-ass et parfois extrémiste au physique athlétique dont les traits de Gary Frank font penser à l'acteur américain Sam Eliott (Road House, Hulk, The Big Lebowski, Nous étions Soldats, Ghost Rider...). Gary Frank d'ailleurs parlons-en, l'artiste britannique comme à son habitude ( Superman Secret Origins, Hulk, Shazam etc...) fait de l'ecellent boulot avec sa touche toujours très reconnaissable et réaliste qui colle parfaitement à cette réécriture de Bruce Wayne/Batman.

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En résumé, un immanquable pour tout fan de Batman et un comics idéal pour tout néophyte qui voudrait débuter avec le personnage du Chevalier Noir. Une histoire rondement menée par Geoff Johns, qui pourrait tout à fait convenir comme un scénario cinématographique pour un énième "reboot" de la licence Batman chez Warner Bros/DC comics avec un très bel esthétisme graphique signée de l'immense Gary Frank. Mon coup de coeur Comics Super-héroïque de ce début d'année. Vivement le tome 3 déjà prévu.

samedi 14 janvier 2017

Men of Wrath

Un récit complet en un tome voilà qui est toujours bon à prendre dans l’univers des comics. D’après un scénario de JASON AARON (Southern Bastards, Original Sin) et aux dessins RON GARNEY (Wolverine: Weapon X, Thor: God of Thunder). Suivez les aventures des Rath, une famille « maudite » au lourd passé et au lourd avenir !
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Scénario : Jason Aaron.
Dessin : Ron Garney.
Couleurs : Matt Milla.
Editeur : Urban Comics (fr), Icon (VO) .
Genre : Polar/Thriller.
Date de sortie: 26 Juin 2015.
Pagination: 144 pages.

Synopsis : Aussi loin que l’on s’en souvienne, la lignée des Rath fut entachée par le meurtre. Ira semble pourtant s’être accommodé de la malédiction familiale en l’érigeant en véritable philosophie de vie. Tueur à gages, Ira Rath est impitoyable. Femmes, enfants ou vieillards, personne ne trouve grâce à ses yeux… Pas même les membres de sa propre famille. Rien ne semble pouvoir arrêter le professionnalisme de cette machine à tuer. Rien si ce n’est peut-être un cancer récemment déclaré…
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Les voisins de la colère

 La branche Icon de Marvel nous livre ici, comme à son habitude, un récit mature ou plutôt une tranche de vie. Comme l’indique Jason Aaron dans l’introduction il est parti d’une idée toute personnelle qui est arrivée à un de ses aïeuls coupable d’un meurtre. De ce postulat il a poussé la réflexion pour aller plus loin encore : et si cela avait créé un cycle sanglant, une malédiction de violence qui toucherait chaque génération de sa famille. Le cadre : des rednecks d’Alabama, des bigots armés pour qui la délicatesse est inversement proportionnelle à leur irrespect des lois. Comme l’indique Aaron, toujours dans l’introduction, ce n’est pas le premier essai du duo et ça se ressent pour dire vrai, mais ici ils ont fait fort, froid, cruel, violent rien n’est épargné. Ira Rath est un vieux monsieur malade, mais il est aussi tueur à gage, l’intro nous dépeint la psychologie du monsieur de fort « belle » manière. Il y a aussi Ruben son fils paumé et bientôt père, il a une femme enceinte appelée Lizzie et de gros emmerdes.
Je n’irai pas plus loin car l’intrigue se développe très rapidement et c’est une poursuite haletante qui durera jusqu’à la fin avec dans son sillage des cadavres à la pelle.
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Plus vénère la vie

Niveau dessin Garney c’est du bon, parfois inégal, mais du bon quand même. On peut ne pas aimé le côté « crayonné » de l’ensemble, ca reste sacrément détaillé et le monsieur ne livre jamais de travail paresseux, de case au fond vide. Ca fourmille de détails qui mettent direct dans l’ambiance. Il aime les gros plans sur les expressions et le découpage en longue bandes qui donnent un aspect cinématique à l’ensemble.

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Tout a commencé dans le sang et finira quand tout le monde sera mort.

Urban tente quelque chose ici, ca branche Indies fait quasi toujours mouche dans ses choix donc je ne parlerai pas de « risques » mais bien d’essai. Même si pour les habitués des comics les noms de Aaron et Garney attireront d’office. Les histoires « tranche de vie » ça passe ou ça casse en général. Ici on a un récit qu’on pourrait croire moralisateur ou encore initiatique, car ça en a le goût et bien souvent la saveur. Mais en fait non tout se passe dans le sang et va de mal en pis, les auteurs ne demandent pas votre avis. On essaye toujours de se raccrocher à un bout d’humanité ou à un espoir de rédemption, encore là les auteurs nous laissent incrédules et désarmés. On se retrouve à la fin à se demander pourquoi tout ça et comment en est on arrivé là. A tel point qu’on en vient parfois à se dire qu’on a pas aimé cette histoire, mais en fait c’est l’histoire qui ne nous a pas aimé, et vous, vous vous en redemanderez encore !
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vendredi 13 janvier 2017

Northlanders T1 : Le livre Anglo-Saxon

Scénario : Brian Wood.

Dessin : Davide Gianfelice, Dean Ormston, Danijel Zezelj, Ryan Kelly, Marian Churchland.
Couleurs :
 Dave McCaig.
Editeur : Urban (Vertigo en VO).
Date de sortie: 21 mars 2014.
Pagination : 500 pages !
Sollicitation : Recueil d’histoires  prenant place lors de l’ére des raids Viking, ce tome regroupe les histoires se passant sur les terres Anglo-Saxonnes dans un ordre chronologique , comprenant 4 récits et un interlude.

Des histoires

I. Lindisfarne – Nord de l’Angleterre 783 Apr. J.-C. : Un jeune garçon écrasé par les convictions religieuses assez extrêmes de son père (même pour les standards de l’époque) cherche à s’échapper à son quotidien et demande aux Dieux Nordiques un signe et ce signe prend la forme d’un débarquement de Vikings.
II. Skjaldmös – Midlands 868 Apr. J.-C. : Trois femmes Danoises survivent à une attaque Saxonne qui a dévasté leur village, trouvant refuge dans une ruine de fortin Romain, elles tiennent le siège contre les Saxons qui comptent bien mettre la main sur le butin vikings que les femmes ont emporté dans leur fuite.
III. Sven le revenant – Les Orcades, Écosse 980 Apr. J.-C. : Sven est un jeune Varègue (Vikings qui ont exploré et colonisé les terres à l’Est jusqu’à Constantinople) faisant partie de la garde Byzantine retourne un beau jour dans sa terre natale pour les reprendre aux mains de son oncle.
Interlude. La fille de Thor – Les Hébrides, Écosse 990 Apr. J.-C. : le père de Birna est un Jarl (seigneur) local, ce dernier se fait assassiner et Birna Thordottir (littéralement « fille de Thor ») est rejetée par les hommes de son père quand elle essaye de prendre le contrôle de son héritage.
IV. La croix et le marteau – Irlande 1014 Apr. J.-C. : Magnus est un Irlandais en fuite, accompagné de Brigid sa fille, ils sont tout les deux poursuivis par les hommes de main du Roi Sigtrygg. Le père et la fille se lancent alors dans une guérilla visant à affaiblir leurs adversaires. Heureusement Magnus est une force de la nature qui ne se laissera pas faire.
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Une bonne idée éditoriale

Je suis personnellement, permettez-moi l’expression, super jouasse de voir enfin Northlanders débarquer en français, avec cette fois la promesse de voir l’ensemble de l’oeuvre publiée. En effet en mai 2011 Panini avait sorti 2 tomes rassemblant l’histoire de Sven le revenant (que vous trouverez dans ce tome), mais les Italiens s’étaient arrêtés là à mon grand malheur. À la reprise des titres DC/Vertigo, j’avais demandé directement à Urban Comics si ils prévoyaient de rééditer ce monument du comics et la réponse avait été affirmative, même si à l’époque ils n’étaient pas encore certains de la forme qu’adopterait cette réédition (suite directe ou reprise de l’ensemble). Aujourd’hui que j’ai ce gros volume en mains, je félicite Urban d’avoir pris son temps car, hormis la promesse, comme je le disais, d’avoir enfin l’intégralité de cette œuvre de Brian Wood, nous avons droit à un vrai travail éditorial : un regroupement géographique et chronologique du comics, c’est à dire que ce volume 1 se concentre sur les récits Anglais, Écossais et Irlandais de la saga, le volume 2 portera sur l’Islande et le volume 3 quant à lui nous parlera des aventures sur les terres Européennes. L’ordre de parution VO est donc chamboulé mais pour un mieux. En bonus on a une préface et une postface de Patrick Weber (journaliste, romancier, scénariste de BD de nationalité Belge) qui nous présente quelques faits sur ce qu’on pense savoir des vikings, Weber rejoint les théories et idées de Régis Boyer (sommité dans le domaine) en nous dépeignant des voyageurs, explorateurs, certes qui n’étaient pas des enfants de coeur mais qui étaient également loin des monstres sanguinaires que l’idée populaire véhicule… Même si Brian Wood lui bien souvent maintiendra ce stéréotype. On a droit également à quelques croquis et une postface de Wood lui-même.
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Parce que Brian Wood aime raconter des histoires de Viking…

Difficile de revenir sur les 5 récits de se premier tome sans en dire trop, référez vous aux synopsis au dessus. De manière générale, il y a des histoires que j’ai préféré à d’autres, l‘histoire de Sven est vraiment passionnante là ou celle de Birna la fille de Thor est bien plus anecdotique, cette dernière est fort heureusement courte mais à le mérite de nous garder dans l’ambiance et de nous en apprendre un peu plus sur les us et coutumes. Wood connaît son sujet et il est visiblement passionné (qui d’autre qu’un passionné se lancerait dans une telle oeuvre ?).

Vous sentez ? Ça sent bon l’indé !

Disons le tout de suite, Northlanders a la patte « indé » des comics, même si le style atypique peut avoir du charme, j’avoue aisément qu’il faut parfois s’adapter au style visuel et cela peut rebuter certains lecteurs. Je pense en particulier au deuxième récit : Skjaldmös, dont le style graphique donne une ambiance certaine mais n’est pas toujours du plus bel effet. Alors que la grosse partie du livre à propos des aventures de Sven sont plutôt belles. La partie sur la fille de Thor est assez jolie également.
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Passé 1000 caractères, il faut conclure…

Vous voilà donc avec une fameuse brique de 500 pages (qui se lit relativement vite) qui vaut franchement la peine de s’y attarder. Bon bien évidemment si vous êtes complètement hermétiques au genre historique/romancé et aux vikings en particulier, passez votre chemin. Pour les autres, voilà l’occasion de passer un excellent moment, pour un prix plus que correct et le bonus Urban comics : l’impression « collection d’encyclopédies » sera du plus bel effet dans votre bibliothèque, avec ces gros tomes :).
Les vikings sont relativement à la mode dernièrement et c’est à se titre que Northlanders sort au bon moment. Facile d’accès mais suffisamment documenté que pour avoir une atmosphère propre aux spécificités de cette culture, ce premier Tome à l’avantage de ne coûter « que » 25 euros (pour 500 pages je le rappelle). Il serait VRAIMENT dommage de ne pas s’y essayer. C’est une aventure poétique et héroïque, des tranches de vies humaines qu’on pourrait trouver insignifiantes mais qui forment un ensemble passionnant,très attachant et absolument indispensable.
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Les Gardiens de la Galaxie #1 (Marvel Now)

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Avec son relaunch Marvel NowMarvel en a profité pour remettre sur le devant de la scène un groupe de héros un peu secondaire. Dites bonjour à Star-LordGamoraGrootDrax et Rocket Raccoon version Brian Michael Bendis avec Steve McNiven et Sara Pichelli.

Les Gardiens de la Galaxie #1
Scénario : Brian Michael Bendis
Dessins : Steve McNiven, Sara Pichelli, Mike Avon Oeming, Mike Del Mundo, Ming Doyle, Yves « Balak » Bigerel
Encrage : John Dell, Mark Morales, Steve McNiven, Sara Pichelli
Couleurs : Justin Ponsor & Mike Del Mundo
Cover : Steve McNiven
14,95€
Contient les épisodes US Guardians of the Galaxy #0.1, #1 à #3 (Vol.3) & Guardians of the Galaxy : Tomorrow’s Avengers #1

Peter Quill alias Star-Lord est mi-humain, mi prétendant au trône de Spartax. Il voit sa mère mourir et son père être absent toute sa vie. Un fois dans l’espace une seule chose le motive, protéger la Terre à tout prix des menaces extra-terrestre.
Pour cela il s’allie à des personnes qui n’ont rien à perdre et qui ne sont pas contre taper sur deux-trois personnes au passage.
En parlant de personne a taper, J-Son roi de Spartax et accessoirement père de Peter se place au top de la liste.
Ce dernier qui est roi de la galaxie mais n’est pas contre être maitre de l’univers. Et comme il a du mal avec ce fils un peu rebelle qui n’assume pas son statut de prince rien de mieux que de le piéger pour le faire dégager.
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Pas de doute cette série annonce du grandiose. Du fun, du galactique, de l’action et des combats entre race de l’univers. Ce Les Gardiens de la Galaxie #1 dans la collection Marvel Now promet de grandes choses même s’il aurait été plaisant de voir la suite de cette histoire et au lieu de Guardians of the Galaxy : Tomorrow’s Avengers #1 . Mais bon le numéro de Michael Del Mundo sur Gamora est assez chouette et l’histoire de Rocket peut servir de préface à la série de Skottie Young Rocket Raccoon.
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Si vous lisez régulièrement mes reviews vous savez que les derniers numéros de Guardians of the Galaxy ne me plaisent pas. Mais alors pourquoi les premiers numéros sont aussi géniaux et pas la suite. Parce que dès le début Brian Michael Bendis place les Guradians dans une dynamique d’actions avec un but dès le début. On déteste déjà le grand méchant et on a envie de les voir lui faire mordre la poussière. Malheureusement plus le temps passe, plus Bendis ne conclu pas la grande intrigue de la série, se perd en histoire annexe et dans son ensemble ne fait pas avancer les personnages. Bendis est capable du meilleur comme du pire, chose qu’il prouve avec cette série et je le supplie de retrouver la dynamique des premiers numéros et ne plus mettre 5 numéros pour expliquer une intrigue qui aurait pû se conclure en deux.
J-Son est un gros connard, c’est bon on le sait. Il faut lui régler son cas une bonne fois pour toute.

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